Boza et nouvelles tactiques 2017

05/03/2017: 
Entre le 17 et le 20 février 2017, plus de 850 migrants ont franchi les barrières de six mètres à Ceuta. En Janvier plus de 1 100 personnes ont tenté de passer les barrières, mais la majorité ont été repoussées, dans le cadre de la pratique violente des «expulsions chaudes» menées par l’UE. Beaucoup ont été blessés lors de ces tentatives, mais beaucoup ont également réussi à boza et commencent maintenant à se battre contre une autre série de tactiques racistes et répressives adoptées par les États de l’UE de l’autre côté de la frontière.


Plus tôt ce mois-ci, le Maroc a menacé l’UE de relâcher ses contrôles aux frontières, pour protester contre la décision de l’UE  de séparer les accords commerciaux entre le Maroc et le Sahara Occidental, touchant une question très sensible pour le Maroc. Le passage de plus de 850 migrants ces derniers jours à l’Europe est le résultat de ces menaces, montrant comment les migrants sont utilisés comme otages politiques par le Maroc.
L’UE augmente ses tactiques de répression et sa pression sur le Maroc. Les personnes capturées par la Guardia Civil ont été ramenées au Maroc, arrêtées, puis mises dans des bus pour les déplacements forcés vers les villes du sud. Une femme vivant à Tanger a déclaré qu’elle avait été expulsée avec force vers le sud de Casablanca, malgré les documents de régularisation. Dans les camps autour de Nador et à Tanger, il y a eu des raids, des destructions et des arrestations répétées au cours des dernières semaines. Continue reading

Mass arrests in Tangier

MASS ARRESTS IN TANGIER

[Français ci-dessous]

On 9th November, the Boumla – the police – arrested people in the areas of Boukhalef and Medina in Tangier. One person arrested estimated that there were more than 80 people (all from sub-Saharan Africa) being held in the police station – including people with UNHCR papers and valid passports (having stayed in Morocco for less than 3 months).

Women were released in the evening, whilst men were kept overnight. One woman got sick in the police station and had to be taken to hospital, whilst one man was had been injured by the Boumla. The next morning, the Boumla released many people, and deported 18 people to Fez, over 4 hours drive away. Often the police take their phone, documents and any money the person has with them, so that when they are kicked out after a deportation they have none of their belongings with them or means to get back to Tangier.

Arbitrary arrests and deportations are a daily reality for anyone considered to be sub-Saharan by the Boumla, whether they possess the “correct” documents or not.

 

ARRESTATIONS MASSIVE À TANGER

Le 09 Novembre 2016, le Boumla -la police- ont arrêté beaucoup de monde à Boukhalef et dans la Medina de Tanger. Une des personnes arrêtée estime qu’il y avait plus de 80 personnes (tous subsaharien) au commissariat de police, dont des personnes avec des papiers de UNHCR ou/et des passports valides.

Les femmes ont été libérés le soir,les hommes ont été maintenus toute la nuit. Une femmes est tombée malade au commissariat et a été amenée à l’hôpital. Un homme a été blessé par la Boumla. Le lendemain matin beaucoup ont été libérés et 18 personnes ont été déportées à Fez. (4 heures de route). Souvent la police prend possession de leur téléphone, documents et argent qu’ils ont sur eux. Ainsi lors de leur libération après leur déportation ils n’ont plus rien pour essayer de revenir à Tanger.

Ces arrestations et déportations arbitraires par la Boumla sont les réalités du terrain pour toute personne considérée comme subsahariens même si il possède le bon document.

Routine of persecution – The unbearable conditions of sub-Saharan migrants in the north of Morocco

Due to the dramatic situation at the eastern external borders of the EU,the Moroccan-Spanish setting tends to be eclipsed. But West and Central African migrants in the north of Morocco still suffer oppression and racist violence on their way to Europe. Continue reading

November 2015: Boza, push back, Deaths

Non-exhaustive summary

In November several migrant  died  by drowning, when climbing fences, during the police assault or by the Forces Auxiliaires. Migration pressure remains permanently present, despite the repression, the raids, deportations to deter migrant (s) of the northern border of Morocco. The migrant (s) are seeking new ways to reach Europe. These paths become increasingly dangerous, which cause more deaths. Fortunately some (s) still manage to reach their goals. Continue reading

Novembre 2015: Boza, Push back, Morts

Résumé non exhaustif

En ce mois de Novembre plusieurs migrant(e)s sont décédé(e)s noyé(e)s, lors de l’escalade des grillages, lors d’assault de la police ou des forces auxiliaires. La pression migratoire reste irrémédiablement présente, malgré la répression, les rafles, les déportations pour éloigner les migrant(e)s de la frontière Nord du Maroc. Les migrant(e)s cherchent de nouvelles voies pour atteindre l’Europe . Ces chemins deviennent de plus en plus dangereux, ce qui provoquent de plus en plus de décès. Heureusement certain(e)s réussissent à atteindre malgré tout leurs objectifs.

01/11 Ceuta
Enterrement d’un deuxième migrant cette semaine: Identité inconnue
http://www.ceutaldia.com/content/view/109885/63/ Continue reading

Destruction in Boukhalef

After the raids, deportations and murders from the first week of October, the Moroccan authorities continue to instill terror in the migrant communities.
The majority of attacks has so far been concentrated on Cassiago (Ceuta) and Nador (Melilla) but Saturday a week ago (10th of October), the police started destroying the camps and personal belongings of the migrants living in Tangier.
Following the big raids and deportations in July, the migrant communities which used to live in the squatted houses in Tangier found themselves in the streets. Due to their resilience, those Tangier residents built themselves a life in the forests and fields around Boukhalef, see the situation here.

On Saturday, 10th of October), the police came to the “Cameroonian forest” at the entrance of Boukhalef (next to Aswak Assalam, the big supermarket), and to the little Senegalese forests next to the airport. They destroyed the camps, burnt the modest sleeping spaces, arrested and deported people, and made life for migrants even worse.
Here are some pictures and videos, taken and filmed by migrant activists, which show the scope of destruction.

(In French, with English subtitles)

 

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What remains of the sleeping spaces and “bunkers”…

And personal belongings, spread around and ripped apart:

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From now on, the residents of those camps are sleeping in the streets, dispersed, and without any means.

Destruction à Boukhalef

Après les rafles, les déportations et les assassinats de la premiere semaine d’Octobre, les autorités marocaines continuent de semer la terreur dans les communautés des migrants.
La majorité des  violences étaient jusque-là concentrées sur Cassiago (Ceuta) et Nador (Melilla),mais samedi dernier (10/10/2015) la police a commencé à détruire les campements et les affaires des migrants qui vivent à Tanger.
Suite aux grandses rafles et déportations de juillet dernier, les communautés de migrants qui vivaient dans des maisons squattées se sont retrouvés à la rue. Grace à la force de leur volonté, ces habitants de Tanger se sont construits une vie dans les forêts et les champs aux alentours de Boukhalef, voir la situation ici.
Le samedi 10/10/2015, la police est venue très tôt dans la “forêt camerounaise” à l’entrée de Boukhalef (chez Aswak Assalam, le grand supermarché)), et dans les petites forêts de Sénégalais à coté de l’aéroport. Ils ont détruit les campements, brûlé les dortoirs précaires, arrêté et déporté les gens, et ont rendu la vie des migrants encore plus difficile.
Voilà quelques images et vidéos, prises et filmées par des militants migrants, qui montrent l’étendue des destructions.

 

(en francais, sous-titres en anglais)

 

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Ce qui reste des dortoirs et des bunkers….

 

Et les affaires personnelles, dispersées et détruites.

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Désormais, les inhabitants des ces forêts vont dormir dans la rue, dispersés et sans recours a rien.

After Gourougou and Boukhalef – destruction of migrants camps in Oujda

The Moroccan authorities continue their campaign of repression against migrant communitites in Northern Morocco, by destroying their infrastructure and deporting them in large numbers.

Screenshot from 2015-08-18 23:08:01
The “Fac” in Oujda (a city close to the Algerian border), an occupied part of the Mohamed I university, has served as a place of shelter for migrants for several years. Although the tent town was quite hierarchically controlled, e.g. by certain business structures, it was nevertheless an important part of the migrants’ infrastructure. People coming over the border from Algeria, people who had suffered injury and received treatment in the Oujda hospital, or people needing to take a break from the toil and terror of the forest camps – they could find some days of rest in the occupied Fac.
However, last Saturday around 3am in the morning, Moroccan security forces surrounded the camp, evicted and destroyed it, arresting around 200 people. Nearly half of them were set free after a short time, because they were minors or in possession of papers, the other half was rounded up and deported to cities in the centre and South of Morocco (e.g. Taza, Rabat), as a report by the AMDH details. Continue reading

Peligro en la Frontera: Actualización del 1/07/2015

A pesar de una reforzada ola de represión, mucha gente está intentando llegar a Europa, partiendo desde Marruecos escondidos en coches, intentando saltar las vallas en los alrededores de Ceuta y Melilla, o en barco (71 barcos con 1260 inmigrantes han llegado a Andalucia en 2015).

Estos intentos de cruzar terminan a veces en dramas humanos, lesiones severas o “desapariciones”, que habitualmente no son relatadas o declaradas, ni por los grandes medios de comunicacion ni por las autoridades. Por lo tanto no es extraño que alguien nos alerte sobre la desaparición de un inmigrante mientras trata de cruzar, aunque cualquier investigación posterior normalmente termina en nada.

La represion organizada por marruecos con cooperacion espanola y financiada por la UE se extiende a las fronteras con un aumento de la militarizacion de la zona, y con redadas en los bosques y las ciudades, donde los migrantes se albergan y viven, y en los mercados (soukh).

 

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Hazards at the borders: Update from the 1/07/2015

Despite a “reinforced” wave of repression, many people try to get to Europe, leaving from Morocco hidden in cars, trying to climb the fences around Ceuta or Melilla, or by boat (in 2015, 71 boats with 1260 migrants have arrived in Andalucia)
These crossing attempts result sometimes in human dramas, severe injuries or “disappearances” which are often not reported by mainstream media or by the authorities. Thus it’s not uncommon that someone alerts us about the disappearing of a migrant while trying to cross. But any further inquieries often remain in vain!
The repression organised by Morocco in cooperation with Spain and financed by the EU extends to the borders by an increasing militarisation, by real raids in the forests where the migrants seek shelter, in the markets (Soukh) and in the cities where migrants live. Continue reading

Des dangers des frontières : Update 1/07/2015

Malgré une répression « renforcée » beaucoup de personnes essaient d’atteindre l’ Europe à partir du Maroc , caché(e)s dans des voitures, tentant d’escalader les grillages à Ceuta ou Melilla, ou par bateau (Depuis 2015 71 pateras avec 1260 migrants arrivés en Andalousie).

Ces tentatives de passage amènent parfois des drames humains, des blessés graves ou des disparitions qui souvent ne sont pas rapportés par les mainstreammedia ou par les autorités. Ainsi il n’est pas rare que certains nous alerte sur la disparition d’un migrant lors d’une tentative de passage. Des recherches avancées restent souvent vaines!
La répression organisée par le Maroc en collaboration avec l’Espagne et financée par l’Europe s’étend aux frontières par une militarisation importante,par des véritables rafles dans les forêts où les migrant(e)s se refugent, dans les Soukh et dans les villes où les migrant(e)s vivent. Continue reading

The militarisation of the European borders: the daily terror in Morocco

In this period, where thousands of people cross the Mediterranean Sea, the European Union and its member states continue to spend millions of euros to “secure” the borders and to prevent so-called “rogue migrants” from accessing the continent. As recent reports have revealed, the EU ministries and heads of state are planning a military intervention in the Mediterranean in order to destroy the boats of alleged “smugglers” with the help of the dynamic FRONTEX agency.

This war against migrants and lately the war against smugglers, who the EU points to as “responsible” for these tragedies, are part of the agenda of the European Union. The European Commission provides programmes for regional development and protection aimed at North Africa, West Africa and the Horn of Africa. (For a good overview of the EU border regime in Africa, see El Diario Desalambre). Regarding Morocco, the EU has already approved a budget of more than 150 millions euros in the framework of the new EU-Morocco Action Plan. The ensuing regularisation process, which was put forward by the Moroccan government and concerns around 17000 migrants and non-citizens, was accompanied by a massive police presence around the borders of Ceuta and Melilla and by continuous raids in the camps. Continue reading

Mise à jour II des déportations en cours de migrants en provenance des forêts de Nador

10690144_680705752040533_3299314620671272272_nCarte des nouveaux camps improvisés au Maroc

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Ces derniers jours, l’État marocain a poursuivi sa campagne d’expulsions aux frontières de l’Union européenne, accompagnée d’une violence extrême et foulant aux pieds les droits des migrant(e)s et leurs libertés fondamentales.

Vendredi dernier, 13 Février, les autorités ont mené des rafles dans plusieurs forêts autour de Nador, au cours desquelles ils ont arrêté environ 200 personnes qui vivaient dans Baquoya, Afra, Bolingo et d’autres endroits autour de Nador. Parmi les détenu(e)s qui ont été également amené(e)s au camp de Akariat il y avait plusieurs femmes (certaines d’entre elles enceintes) et des enfants, plusieurs demandeurs d’asile et les détenteurs de documents. Beaucoup de tentes, de couvertures, de biens personnels et de nourriture ont été brûlés de sorte que les migrant(e)s qui ont échappé(e) aux rafles ont été contraint(e)s de se cacher dans le froid et manquent des besoins les plus élémentaires. . Certains sont déjà en train de reconstruire certains camps mais la crainte de plus de terreur de l’État reste élevée. En outre, plusieurs personnes ont été emprisonnées et sont accusée de trafic d’êtres humains – autre tentative d’accuser les migrant(e)s plutôt que de blâmer l’état capitaliste et ces systèmes de policiers-mafia-réseaux sous-jacents. Continue reading

Update des déportations en cours de migrants de la frontière externalisée de l’Union européenne 12 Février, 2015

Le mardi 10 Février, les autorités marocaines ont lancé une opération de grande envergure pour arrêter et déporter des centaines de migrants. Ils ont pris d’assaut la montagne Gurugu, détruisant et brûlant le camp, et ont arrêté environ un millier de personnes qui ont été amené dans des camps de fortune. Leurs photos, empreintes et nationalités ont été enregistrées. Au cours de la journée, entre 20 et 30 bus les ont transportés vers le Sud dans des différentes villes: Errachidia, Goulmima, El Jadida, Safi, Kelaat, Sraghna, Chichaoua, Tiznit, Essaouira, Youssoufia, Agadir. Actuellement, la plupart des personnes étaient toujours incarcérés dans différents bâtiments. Ils reçoivent de la nourriture et des vêtements. Bien qu’on leur dit qu’ils seront libérés bientôt, et que l’État marocain ne fait que prendre leur ‘identité afin de régulariser leur situation,il semble plus probable que ces habitants de Gurugu seront expulsés.
En effet plusieurs réunions avec différents ambassadeurs ont eu lieu au cours des deux derniers jours, et de la nourriture, des abris et des vêtements ont été fournies comme avant les déportations de migrants dans le passé. Il est difficile de spéculer, mais si les autorités marocaines voulaient juste chasser les gens loin de la frontière, ils n’ auraient pas pris la peine de les garder pendant plus de deux jours maintenant. Il est probable que les autorités les préparent afin de les expulser dans leur pays d’origine ou comme certains le prétendent vers la Mauritanie. Continue reading

Comunicado sobre las deportaciones de personas migrantes que se están llevando a cabo desde las fronteras externalizadas de la Unión Europea

El martes 10 de febrero las autoridades marroquíes desplegaron una macro operación para arrestar a centenares de personas migrantes. Se abalanzaron sobre el monte Gurugú, destrozando y quemando el campamento y deteniendo alrededor de mil personas que fueron llevadas a campamentos improvisados. Sus fotos, huellas y nacionalidades han sido registradas.

Entre 20 y 30 buses salieron hacia el Sur de Marruecos y distribuyeron a lxs detenidxs del monte Gurugú por unas doce ciudades: Errachidia, Goulmina, El Jadida, Safi, Kelaat, Sraghna, Chichaoua, Tiznit, Essaouira, Youssoufia, Agadir.

Hasta ahora la mayoría de las personas permanecen encarceladas en diferentes edificios y estructuras, se les da comida y ropa.

A pesar de que se les comunica que van a ser liberadxs pronto y que el estado marroquí solo les está identificando para regularizarlxs, parece mas bien que van a ser deportadxs. Durante los últimos días se han llevado a cabo varios encuentros con embajadorxs y se ha proporcionado comida, refugio y ropa antes de las deportaciones.

Puede que sea difícil especular pero si las autoridades marroquíes solo quisieran alejar a las personas de la frontera no las retendrían durante 2 días (hasta ahora). Por el contrario es posible que se esté preparando la deportación a países de origen o incluso a Mauritania como algunxs afirman.

Esta mañana la policía hizo otra redada en el Gurugú, llenando 4 buses con detenidxs y quemando lo que quedaba en el campamento. El poblado camerunés está completamente destrozado, no queda casi nadie. Las demás comunidades también han corrido la misma suerte y decenas de sus hermanxs han sido deportadxs. Continue reading

Update from the ongoing deportations of migrants from the externalized border of the European Union

On Tuesday, 10th of February, the Moroccan authorities launched a large-scale operation to arrest and deport hundreds of migrants. They tormed the Gurugu mountain, destroying and burning the camp, and arresting around a thousand people who were than brought into a makeshift camp. Their photo, prints and nationalities were recorded. In the course of the day, between 20 and 30 busses left for Southern Morocco and distributed the Gurugu detainees around a dozen different
cities: Errachidia, Goulmina, El Jadida, Safi, Kelaat, Sraghna, Chichaoua, Tiznit, Essaouira, Youssoufia, Agadir. Up until now, most people remained imprisoned in different houses, they are given food and clothing. Although they are being told that they will be freed soon, and that the Moroccan state is only taking their ID in order to regularize them, it seems more like the Gurugu inhabitants will be deported.
Several meetings with different ambassadors have been taking place over the last couple of days, and food, shelter and clothing has been provided before deportations of migrants in the past. It may be difficult to speculate, but if the Moroccan authorities just wanted to to drive people away from the border, they would not bother keeping them
for over 2 days now. Continue reading

Appel Urgent de soutiens aux migrants expulsés lors des rafles.11/02/2015

Engl

Appel – Besoins urgents de fonds pour soutenir les blessés et ceux qui ont été expulsés après les rafles de la police ce matin dans la forêt de Gurugu et à Nador


A diffusez…..diffusez……….diffusez
Après l’attaque ce 10/02/2015 ce matin de la clôture de la frontière extérieure européenne de l’enclave espagnole de Melilla (au cours de laquelle 36 personnes ont réussi avec succès
à entrer sur le territoire européen, tandis qu’environ 20 ont été illégalement repoussés
par les portes dans la clôture et remis aux forces auxiliaires Marocaines), nous avons reçu des nouvelles du camp de migrants de Gurugu, situé dans les collines près de Beni Enzar, la ville frontière marocaine de Melilla. Une rafle énorme a eu lieu ce matin du 11/02/2015 au petit matin par la police Marocaine. Le camp a été totalement brûlé. Des centaines de personnes ont été arrêtées avec un gros risque d’expulsion vers leur pays d’origine.
Tout cela se déroule un jour seulement après l’annonce par le ministère de l’immigration de l’évacuation complète des camps de migrants situés en dehors des enclaves espagnoles de Queuta et Melilla , ceci faisant partie d’un nouvel accord de partenariat entre le Maroc et l’Union Européen.


Selon Caminando Fronteras et d’autres sources environ 600 personnes étaient arrêtées et conduites dans un champ à Kariat Arkmane, environ 20 kilomètres à l’extérieur de Nador. De là, nous avons entendu dire que les gens sont maintenus, entourés par la police. Leurs empreintes digitales et des photos sont prises afin d’initier un processus d’expulsion. Apparemment, le ministre marocain a déjà programmé une réunion avec les diplomates de différentes ambassades afin de demander des « laissez passé » pour les renvoyés dans leur pays d’origine.

Par d’autres sources on apprend l’expulsion de personnes arrêtées dans le désert près de la frontière algérienne dans le sud du Maroc. Des événements tels que les déportations de masse vers le désert algéro-marocain de 2005 nous rappellent à quel point ces pratiques sont létales.


Parmi les arrêtés en ce moment dans les camps il y a beaucoup de blessés grave qui sont en très mauvais état..Un soutien financier est nécessaire de toute urgence afin de payer des frais de transport et de soins des blessés et la reconstruction de ce qui a été détruit, couvertures, abris, etc.

Contact si vous pouvez aider nobordersmorocco@riseup.net


Le fait que cette attaque violente contre les migrants sur leur chemin vers l’Europe
se déroule seulement quatre jours après l’anniversaire d’un an de la Tarajal, tragédie au cours de laquelle la Guardia Civil espagnole a tuer au moins 15 personnes qui essayaient d’ atteindre Ceuta à la nage nous prouve que la violence meurtrière à la frontière extérieure européenne continue.

Le Maroc continue à faire le sale travail mandaté par l’Union Européenne : Empêcher les migrants d’entrer dans l’ Europe Forteresse par tous les moyens.

STOP A LA GUERRE CONTRE LES MIGRANTS !
STOP A LA VIOLENCE AUX FRONTIÈRES!
SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANTS DE GURUGU ET DAILLEURS !
NON A L’ FORTERESSE EUROPE !

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CALL OUT FOR SUPPORT AFTER MASSIVE POLICE RAIDS AND DEPORTATIONS IN GURUGU

CALL OUT – Urgent need of funds in order to support the wounded and those being deported after this mornings police raids in Gurugu and Nador

+++ Please spread!! +++

After this mornings (10.02.15) strike on the outer european border fence of the spanish enclave Melilla (during which 36 people sucessfully managed to enter european territory while around 20 were illegally pushed back through the doors within the fence and handed over to the moroccan auxiliary forces), we recieved news from the migrant camp Gurugu, located in the hills near Beni Enzar, the moroccan border city of Melilla, that a giant police raid in the early morning hours has left most of the camp burnt down to the ground with hundreds of people arrested and at imminent risk of being deported to their home countries.

All this is taking place only one day after the Moroccan home office and the ministry of immigration have announced the complete evacuation of the migrant camps located outside the spanish enclaves Ceuta and Melilla as part of a new partnership agreement between Morocco and the European Union. Continue reading